La parodontologie est une spécialité dentaire souvent méconnue du grand public, malgré son rôle crucial dans la santé bucco-dentaire. Près d’un Français sur deux n’a jamais entendu parler de cette discipline. Pourtant, le parodontologue intervient pour prévenir et traiter les maladies du parodonte, les tissus de soutien des dents. Découvrons ensemble ce qu’implique la parodontologie, le rôle du parodontiste et les moments où il est indispensable de consulter. Pour cela, on fait le point avec Geoffrey Migliardi.
Qu’est-ce que la parodontologie ?
La parodontologie, ou parodontie, se concentre sur le traitement des troubles du parodonte, qui comprend la gencive, l’os alvéolaire, le cément et le ligament. Le terme « parodonte » provient du grec « paro » (autour) et « odonte » (dent). Ainsi, le parodontiste soigne les maladies parodontales, souvent conséquences de gingivites non traitées ou d’infections bactériennes ou microbiennes. Ces maladies progressent lentement, rendant leur stabilisation essentielle, bien qu’une guérison complète soit rarement possible.
En effet, les formes simples d’atteintes des gencives peuvent être traitées par un dentiste généraliste. Toutefois, pour des problèmes plus graves, le patient est orienté vers un parodontiste. Cette spécialité n’est pas officiellement reconnue parmi les trois principales spécialités dentaires, à savoir l’orthodontie, la chirurgie orale et la médecine bucco-dentaire.
Rôle du parodontiste
Le parodontiste est responsable des traitements des maladies parodontales et de certaines interventions chirurgicales. En d’autres termes, son objectif est de permettre aux patients de conserver leurs dents et de maintenir un sourire sain. Parmi les actes qu’il réalise, on trouve :
- Le curetage ;
- Le détartrage ;
- La pose d’implants dentaires ;
- La radiographie des dents ;
- Les greffes osseuses ou gingivales.
Ces interventions visent à prévenir les complications et à traiter les maladies du parodonte avant qu’elles ne deviennent trop sévères. Bien évidemment, le parodontiste joue également un rôle crucial dans la prévention et la gestion des maladies parodontales chez les patients sous traitement orthodontique, en s’assurant que leur gencive reste en bonne santé.
Parodontologie : quand consulter ?
Il faut consulter un parodontiste dès l’apparition des premiers symptômes, même s’ils peuvent sembler anodins. Parmi les signes d’alerte, on peut noter :
- Le saignement des gencives, connu sous le nom de gingivorragie. Contrairement à une idée reçue, il n’est jamais normal de saigner des gencives en se brossant les dents.
- L’inflammation des gencives, qui peut se manifester par des rougeurs, un gonflement, des douleurs ou une sensation de chaleur.
- Des désordres tels que la mobilité ou la migration des dents, un écartement des dents, des bourrages alimentaires, une perte d’os de la gencive ou une dénudation des racines dentaires, pouvant aller jusqu’à la perte de la dent.
Les maladies les plus couramment traitées par le parodontiste incluent la parodontite, qui touche un Français sur deux à 50 ans et reste souvent indolore, retardant ainsi son diagnostic. De plus, les gingivites, la récession parodontale et les suivis parodontaux des traitements orthodontiques nécessitent aussi une prise en charge par ce spécialiste.
Déroulement d’une consultation en parodontologie
Lors de la première consultation, le parodontiste procède à une anamnèse, interrogeant le patient sur ses antécédents et symptômes. Ensuite, un examen clinique permet de mesurer le sillon gingivo-dentaire, espace entre la gencive et la racine de la dent. Ce sillon, lorsqu’il est sain, mesure environ 3 millimètres. Un microbiote parodontopathogène peut s’y développer et le creuser davantage.
Cet examen clinique permet d’établir un diagnostic initial, souvent complété par une radiographie pour confirmer l’atteinte parodontale. Le traitement de la cause, généralement basé sur du surfaçage radiculaire, suit lors d’une seconde consultation. Cette intervention consiste à désorganiser la plaque dentaire et le tartre sur les dents et dans le sillon gingivo-dentaire, facilitant ainsi la stabilisation de la maladie.
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